6 erreurs que vos lecteurs remarquent mais pas votre correcteur

  • Post category:Rédaction web
  • Dernière modification de la publication :1 février 2024
  • Temps de lecture :5 min de lecture
Couple qui remarque des fautes d'orthographe que le correcteur orthographique n'a pas relevées

Indispensable pour éliminer les fautes d’orthographe qui nuisent à votre crédibilité, le correcteur orthographique laisse cependant passer bon nombre d’erreurs entre les mailles du filet. C’est pourquoi, avant de cliquer sur « envoyer » ou « publier », il vaut mieux procéder à une relecture minutieuse. Voici 6 fautes d’orthographe que le correcteur ne relève pas pour vous aider à les détecter en relisant vos textes.

1. CONFONDRE L'INFINITIF AVEC LE PARTICIPE PASSÉ

L’infinitif est souvent utilisé à la place du participe passé, et vice versa, dans des phrases comme « Il a fait remarqué » ou « il a approuver ».

Pour y remédier, il vous suffit de remplacer le verbe utilisé par un autre verbe qui ne termine pas par le son [e]. Par exemple, dans « Il a fait remarqué », vous pouvez remplacer par « il a fait croire », vous devez donc utiliser l’infinitif « il a fait remarquer ». Réciproquement, dans la phrase «  il a approuver », si vous remplacez par « il a admis », vous savez que vous devez utiliser le participe passé « il a approuvé ».

2. UTILISER LE CONDITIONNEL À LA PLACE DU FUTUR

C’est une erreur qu’on retrouve fréquemment dans les e-mails professionnels car la confusion se fait quand on s’exprime à la première personne. Par mimétisme avec d’autres terminaisons verbales, on peut écrire : « Je vous recontacterais dans les plus brefs délais. ». Toutefois, c’est bien une action dans le futur qui est exprimée. Il faut donc écrire « je vous recontacterai ».

Une manière d’éviter cette erreur est de toujours se poser la question du message que vous souhaitez faire passer. Si vous parlez d’une action programmée et dont la réalisation est certaine comme dans l’exemple précédent, vous utiliserez -ai car votre verbe sera au futur simple.
Si vous exprimez un souhait ou une éventualité comme dans la phrase « j’aimerais m’entretenir avec vous », la terminaison correcte sera -ais car votre verbe sera conjugué au conditionnel présent.

3. OUBLIER LE « NE » DE LA NÉGATION

Encore une erreur liée à la phonologie car, quand on fait la liaison, le son [n] s’entend à l’oral à la forme affirmative comme à la forme négative avec le sujet « on ». Il est donc d’autant plus facile d’oublier la particule « n’ » à l’écrit. Par exemple, « on utilise » et « on n’utilise » ont une prononciation identique, il faut donc être attentif pour ne pas écrire par mégarde « on utilise pas » dans un contexte professionnel.

4. DIRE ET ÉCRIRE « PALLIER À »

« Nous avons pris des mesures pour pallier à la demande. »
Cette erreur qui revient très souvent à l’oral comme à l’écrit est en fait une construction erronée par analogie avec l’expression « remédier à quelque chose ». Cependant, le verbe « pallier » s’utilise sans la préposition « à », il faut donc formuler « pour pallier la demande ».

5. SE TROMPER DANS LE CHOIX DES PRONOMS

Encore un problème de construction ! Il n’est pas rare de trouver des formulations comme « afin de la faire prendre conscience du problème » ou « pour lui faire parler de son enfance ».

Vous interroger sur la construction verbale vous permettra de contrôler le choix du pronom. Vous dites bien « faire prendre conscience de quelque chose à quelqu’un », alors il faudra écrire « afin de lui faire prendre conscience du problème ». De même, « faire parler quelqu’un de quelque chose » donne la formulation « pour le faire parler de son enfance ».

6. OUBLIER DE SUPPRIMER UNE RÉPÉTITION

À force de couper/ coller pour modifier la structure d’une phrase, il est fréquent d’oublier de supprimer un élément devenu inutile et de se retrouver avec le même complément répété sous plusieurs formes. Par exemple, vous pouvez reformuler «  Il s’appuie sur le réseau de la grande distribution et il en est fier. » ou « Il s’appuie sur le réseau de la grande distribution dont il est fier. » mais soyez vigilent de ne pas vous retrouver avec une phrase comme « Il s’appuie sur le réseau de la grande distribution dont il en est fier. ».

Personne n’est infaillible et encore moins votre correcteur orthographique. L’utiliser en conjonction avec la relecture attentive de vos textes est le meilleur moyen de vous assurer de leur correction linguistique. Pour éviter que votre cerveau corrige automatiquement les erreurs, rechercher des types d’erreurs spécifiques comme ces 6 fautes d’orthographe fréquentes vous facilitera la tâche.